Interview de Dominique Barberat

 

6 Octobre 2006

Dominique Barberat : « J'avais un style à la Gerd Muller »

 

Ephemère attaquant du PSG dans les années 75, Dominique Barberat, aujourd'hui agent de joueur revient sur sa courte carrière parisienne pour PSG70.

 

PSG70 : Dominique Barberat, bonjour, quel a été votre parcours avant de rejoindre le Paris Saint Germain en 1975 ?

Dominique Barberat : "J'ai d'abord joué au SS Voltaire à Châtenay-Malabry, le club où a débuté Habib Bamogo et où l'un des plus grands joueurs de tous les temps a lui aussi commencé : Robert Jonquet ( international français à 58 reprises entre 1948 et 1960 et quintuple champion de France avec le Stade de Reims ). C'est aussi la ville natale de Jérôme Rothen. J'ai ensuite rejoint le PSG en 1975, pour d'abord jouer en équipe réserve. "

 

PSG70 : Puis, vous intégrez l'équipe A du PSG début 1976 pour quelques matches ?

D.B : "Oui, j'ai joué quelques matches lors de la saison 1975/76 puis j'ai eu quelques problèmes avec l'entraîneur Vélibor Vasovic. J'avais de très mauvais rapports avec lui. "

 

PSG70 : Que s'est-il passé ?

D.B : "Nous avons eu un accroc après un match amical. J'avais gagné ma place au profit de François M'Pelé mais je me suis blessé à la cheville. Vasovic a alors eu des mots qui ne m'ont pas plus. "

 

PSG70 : Il vous a donc écarté de l'équipe pro ?

D.B : "Oui, j'ai joué en équipe réserve. J'étais titulaire et meilleur buteur de l'équipe B et international junior. Puis, j'ai quitté le PSG en 1977 pour Rouen. Un accord à l'amiable a été trouvé entre les deux clubs. "

 

PSG70 : Avec le recul, pensez vous que vous auriez pu vous imposer au PSG ?

D.B : "Oui, j'aurais pu m'imposer, mais j'ai eu un problème au PSG, je me suis fais opéré du genou en 1977 et je n'ai pas récupéré de cette blessure. J'ai même du refuser de disputer la Coupe du Monde Junior 1977 en Tunisie car mon genou était toujours gonflé. Vous savez, le foot se joue à très peu de choses. Par exemple, je me souviens de Jean-Marc Pilorget, il évoluait N°10 avec moi en réserve. Un jour, un défenseur de l'équipe pro s'est blessé. Il y est entré à ce poste et n'y est plus jamais ressorti. Par exemple, un joueur qui est passé à côté d'une très grande carrière est l'attaquant Guy Nosibor. Mais il n'arrivait pas à être aussi décisif et régulier en D1 qu'il ne l'était en D2. Ca s'est donc joué à très peu de choses. "

 

PSG70 : Quel type de joueur étiez vous ?

D.B : "J'ai joué deux postes. Attaquant dans les débuts, j'avais un peu un style à la Gerd Muller. Puis par la suite, je suis un peu redescendu, je suis passé ailier, à droite puis à gauche car j'avais les deux pieds. Puis en tant que 6 ou j'ai pu redémarrer une nouvelle carrière, notamment à Ales. Disons que j'avais une bonne base technique. D'ailleurs, le PSG a voulu me racheter lorsque je jouais à Alès. Mais à l'époque, c'était les clubs qui négociaient, et les deux clubs n'ont pas su s'entendre sur l'indemnité de transfert. Quand je l'ai appris, j'ai fais comme à Paris, je suis parti, j'ai signé à Cannes. Les deux clubs ont donc été obligés de trouver un accord à l'amiable. "

 

PSG70 : Quels souvenirs gardez vous de votre période parisienne ?

D.B : "Je ne garde que de bons souvenirs. C'est au PSG que j'ai fais mon premier match en professionnel. Je me souviens bien, c'était contre Lyon, j'étais remplaçant, j'entre en jeu et je marque. C'était un grand moment. C'est aussi au PSG que j'ai connu les sélections nationales, notamment en équipe de France junior. Et puis j'ai passé de bons moments. Vous savez, je sortais de 8 ans d'internat alors je vous laisse imaginer ( rires ). A L'époque, le centre de formation était basé dans l'avenue Foch, c'était très bien. "

 

PSG70 : Quel joueur, partenaire ou adversaire vous à le plus impressionné dans votre carrière ?

D.B : "Sur le terrain, c'était Albert Emon. Il était très fort. Sinon, humainement, je dirais que Pierre Alonzo m'a permis d'avancer, de me canaliser lorsque j'étais au PSG. "

 

PSG70 : Suivez vous toujours l'actualité du PSG aujourd'hui ?

D.B : "Oui, tout le temps. Je suis agent de joueurs, j'ai des joueurs au centre de formation du PSG. Et puis j'ai aussi joué avec les anciens du PSG à l'époque quand Jean-Pierre Dogliani était encore là. "

 

PSG70 : Avez-vous gardé contact avec d'anciens joueurs ?

D.B : "Non pas du tout. Les contacts que j'ai sont dans le cadre de mon travail d'agent. Par exemple, j'appel parfois Jean-Marc Pilorget du Paris FC. "

 

PSG70 : Quand avez-vous stoppé votre carrière ? Quel a été alors votre parcours ?

D.B : "J'ai arrêté en 1991 et je suis tout de suite devenu agent immobilier. J'avais déjà préparé ma reconversion. Puis, par la suite je suis naturellement revenu dans le milieu du foot. J'ai obtenu ma licence d'agent en 1998. Aujourd'hui, je dirige une société d'agents de joueurs ( SARL BD Sports & Consulting ) en France mais aussi en Angleterre et en Italie. "

 

PSG70 : Enfin, rechaussez vous parfois les crampons ?

D.B : "Oui, ça m'arrive mais pas trop souvent, j'ai des problèmes de genou aujourd'hui… "

 

Propos recueillis par Maxime Pousset pour PSG70.free.fr. Merci à Dominique Barberat pour sa disponibilité.