Interview de Bernard Allou

 

Extrait de "PSG70 webzine" numéro 7 - Juin 2006

 

Bernard Allou : « le PSG m'a permis d'être ce que je suis aujourd'hui »

 

Pris par sa fin de saison à Uccle Leo Forestoise en Belgique et ses obligations professionnelles, Bernard Allou, accepte spécialement pour PSG70.free.fr et PlanetePSG.com de revenir sur sa formation au Paris Saint Germain, sur ses expériences au Japon, en Angleterre et en Belgique mais aussi sur son avenir.

 

PSG70 -. Bernard Allou, quel est votre meilleur souvenir avec le Paris Saint-Germain ?

Bernard Allou : « Plusieurs, mais celui que je retiens est bien entendu la Coupe des Coupes remportée a Bruxelles contre le Rapid de Vienne, même si je n'ai pas joué. Aujourd'hui, les belges continuent de me parler de cette finale. »

 

PSG70 -. Et votre plus grand regret ?

B.A : « De ne pas avoir pu m'exprimer pleinement avec le Paris Saint-Germain. »

 

PSG70 -. Enfant, quel joueur vous faisait rêver ?

B.A : « Diego Maradona, comme bon nombre de jeunes footballeurs qui avaient pour model un tel joueur. »

 

PSG70 -. De tous les joueurs ou entraîneurs que vous avez côtoyés au PSG où ailleurs, lequel vous a le plus impressionné ?

B.A : « Luis Fernandez pour sa simplicité et également pour le joueur qu'il fut. »

 

PSG70 -. Que vous à-t-il manqué pour faire carrière au PSG à l'instar des autres jeunes de votre époque comme Pierre Ducrocq, Edouard Cissé ou Jérôme Leroy ?

B.A : « Tu sais, pas grand-chose finalement. Juste un petit peu plus de temps de jeu pour un joueur qui débute. Mais bon c'est la vie. »

 

PSG70 -. Comment expliquez vous les difficultés que mettent les joueurs sortis du centre de formation parisien à percer ?

B.A : « Le Paris Saint Germain comme bon nombre de grands clubs comme Marseille, Monaco ou Lyon recrutent chaque année des joueurs confirmés pour un résultat immédiat donc les places sont restreintes pour les jeunes. Je ne dis pas que des jeunes joueurs ne sortent pas de ces grands clubs mais à un pourcentage moindre contrairement aux clubs comme Auxerre, Nantes, Saint-Etienne, Lille ou Rennes pour ne citer que ceux-la, pour qui la politique est basée sur la formation. »

 

PSG70 -. Quel est le tournant de votre carrière ?

B.A : « Incontestablement, mon premier but avec Paris à Lens. Nous avons gagné 2-1 et ce but m'a permis de me faire connaître aux yeux de toute la France. »

 

PSG70 -. Avez-vous toujours des regrets vis à -vis du PSG ?

B.A : « Non, bien au contraire, le PSG m'a permis d'être ce que je suis aujourd'hui. »

 

PSG70 -. Un mot sur votre périple au Japon ?

B.A : « J'avais 21 ans et après 10 ans passés à Paris, il fallait que je parte pour avoir un temps de jeu beaucoup plus conséquent, pour redonner un élan à ma carrière. A l'époque, j'avais plusieurs possibilités en France, en Angleterre et au Japon où j'ai opté pour le club de Nagoya Grampus Eight. Non seulement,  pour le temps de jeu qui me manquait, mais aussi parce que je retrouvais dans le même club un joueur que j'avais connu au PSG en la personne du brésilien Valdo. Il y avait aussi Patrick M'Boma qui jouait pour Gamba Osaka. Je ne cache pas que financièrement s'était beaucoup plus avantageux. »  

 

PSG70 -. Que vous a-t-il manqué pour vous imposer en Angleterre ?

B.A : « Après le japon, j'ai signé pour Nottingham Forest en Angleterre parce que Ron Atkinson l'entraîneur de l'époque me voulait absolument. Mais malheureusement, après trois mois, il a été viré et remplacé par David Platt. Ce dernier est arrivé avec ses joueurs et les choses ont commencés à aller de travers. Lorsque la proposition du R.W.D.M en Belgique est arrivée, je n'ai pas hésité alors qu'il me restait encore deux années de contrat. »

 

PSG70 -. Auriez-vous aimé revenir en France à un moment ou à un autre ? Les clubs français vous ont-ils oubliés ?

B.A : « Je pense qu'après six années, il est normal que les clubs vous oublient.

C'est vrai qu'après l'Angleterre, j'avais cette possibilité de revenir en France mais je voulais aller en Belgique pour diverses raisons. »

 

PSG70 -. Faites vous encore une cascade après chaque but que vous marqués ?

B.A : « Quelque fois, il m'arrive de la faire ( rires ) »

 

PSG70 -. Avez-vous abandonné le professionnalisme ? Si oui, quel métier faites vous ?

B.A : « Un peu oui mais comme tu le sais, je continue à jouer. Je viens de signer un contrat de trois années au White Star Woluwé F.C dont une année comme joueur et les autres comme entraîneur ou à un poste à responsabilité au sein du club. Je prends également des cours pour devenir entraîneur. »

 

PSG70 -. Quels sont vos projets d'avenir ?

B.A : « Reprendre les activités que j'ai mises en place en Côte d'Ivoire, c'est-à-dire créer une structure pour venir en aide aux enfants défavorisés à Abidjan. Cela me tient vraiment à coeur. »

 

PSG70 -. Quels souvenirs gardez-vous des supporters du PSG ?

B.A : « Un bon souvenir dans l'ensemble, avec la chanson " Allouette, je suis Allouette " cela me faisait marrer. »

 

PSG70 -. Le PSG vous a-t-il contacté dans le but de réunir les anciens de la « Génération Denisot » pour l'anniversaire de la victoire en Coupe des Coupes ?

B.A : « Non, je ne le savais pas mais j'aurai l'occasion d'être à d'autres rendez-vous. »

 

PSG70 -. Gardez vous contact avec d'anciens joueurs du PSG ?

B.A : « Pratiquement plus personne. Non pas parce qu'on ne s'appréciait pas mais tout simplement parce que nous avons tous des responsabilités et des occupations qui nous demandent  énormément. Il m'arrive quelques fois de me rendre à Paris pour diverses raisons et passer aux Camps des Loges saluer les anciens collègues aujourd'hui occupant des fonctions au club. Je pense que c'est une bonne chose de les avoir. »

 

Propos recueillis par Maxime Pousset pour PSG70.free.fr et PlanetePSG.com. Merci aux membres du forum PlanetePSG pour leurs questions ainsi qu'à Bernard Allou pour sa disponibilité.