Paris SG - Rosenborg (7-2)

24 Octobre 2000

Dernier match du Groupe F en Ligue des Champions

"Avalanche de buts au Parc"

 

En ce début de saison 2000-2001, le PSG est irrésistible à domicile, il enchaîne les victoires (8 sur 8 matches joués et 22 buts marqués). C'est la raison pour laquelle l'équipe parisienne est en pleine confiance au moment de recevoir le modeste mais solide club norvégien de Rosenborg Trondheim.

Dans le Groupe F avec Helsingborgs, Rosenborg et le Bayern Munich, le PSG fait office de favoris. Pourtant, au match aller, le club francilien s'incline 3-1 sur le terrain de Trondheim et voit la première place s'envoler au profit du géant bavarois.

Ce PSG-Rosenborg apparaît donc comme le match couperet pour la seconde place qualificative pour le deuxième tour derrière l'indéboulonnable Bayern Munich.

Ce soir, le Parc est plein pour accueillir ces hommes venus quasiment du cercle polaire et soutenus par une belle colonie. Appliqué, comme le tendu d'écharpes qui accompagne l'entrée des deux équipes sur le terrain et l'hymne magique propre à la compétition.

Dès le début du match, les hommes de Philippe Bergeroo se montrent à la hauteur de l'évenement, si bien qu'à peine après 2 minutes de jeux, Christian se procure la première occasion du match.

16ème minute, Frédéric Déhu ouvre logiquement le score. (1-0) Par la suite, le but sera attribué à Basma contre son camp.

25ème minute, Christian double la mise avant qu'Anelka ne la triple dix minutes plus tard. Avec trois buts d'avances, rien ne semble pouvoir resister à ce PSG là. Les norvergiens sont amorphes dans un Parc des Princes lui aussi à la hauteur de l'évenement .

Les rouges et bleus ont fait exploser le verrou norvégien en vingt minutes. Si les visiteurs ont pris un sévère coup derrière les oreilles, ils ne s'avouent pourtant pas vaincus. Le Parc va pourtant frémir quelques minutes plus tard quand George, l'ailier gauche de Rosenborg habituellement remplacant parvient à reduire le score en inscrivant deux buts coup sur coup aux 36 èmes et 38 èmes minutes. (3-2)

Remontés, les norvegiens profitent de ce coup infligé au moral parisien pour pousser. Mais c'est Peter Luccin qui, quelques minutes avant la pause parviendra à avoir le dernier mot sur un coup franc que Laurent Robert lui avait parfaitement déposé sur la tête au second poteau. (4-2)

Le PSG rentre aux vestiaires avec deux buts d'avances mais non sans frayeurs.

En début de seconde periode, les norvegiens tentent de recoller au score...en vain. La charnière centrale Distin-Rabesandratana veille au grain. Le PSG parvient à gérer son avantage et ira même jusqu'à corser l'addition à la 76ème minute. A peine entré en jeu, le tout récent héros de PSG-Bayern Laurent Leroy, inscrit le 5ème but parisien par un lobe parfait sur une ouverture de Déhu. (5-2). Encore une entrée decisive pour le "chouchou" du Parc.

Emportés par la foule criant, se levant au son de la "Ola", les joueurs de Bergeroo négligent quelque peu leur repli defensif, si bien que George, encore lui se heurte à un grand Letizi qui preserve le score.

Plus tard, Stephane Dalmat marquera un but qui sera invalidé par l'arbitre

Et ce n'est pas fini, 87ème minute, les parisiens, poussés par un public des grands soirs obtiennent un penalty par l'intermédiaire de L.Leroy, virvoltant, comme à son habitude. L'autre Laurent (Robert) le transforme (6-2)

La jeune garde de Bergeroo a soif de buts. Et pour conclure, Nicolas Anelka y va de son doublé par un tir croisé bien ajusté (7-2)

Avec cette belle victoire, le Paris Saint Germain accroche la première place du groupe à égalité avec le Bayern Munich. Ce Paris là est (était) magique !

Le groupe du PSG : Casagrande, Létizi – Algérino, El-Karkouri, Okpara, Rabesandratana, Distin, Mendy, A. Cissé – Luccin, Dalmat, Déhu, Okocha, E. Cissé, Yanovski, Ducrocq – Anelka, Robert, Leroy, Christian.
Entr. : P. Bergeroo.

Le groupe de Rosenborg :
Arason, Jamtfall – Basma, L. Strand, B. Johnsen, Stensaas, Winsnes, Skammelsrud, Berg, R. Strand, Sörensen, F. Johnsen, Belsvik, Trondsen, Storvik, Boateng, Hernes, Knutsen.
Entr. : N.A. Eggen.

 

Laurent Perpère (Président du PSG)
« C'est un grand bonheur, c'est sûrement l'un des matches qui restera dans les annales du PSG. Ce soir, il y avait la manière, le résultat et les émotions. C'est le début de la concrétisation d'un travail effectué sous la conduite de Philippe Bergeroo et de tout son staff. Nous pouvons espérer beaucoup de choses, ce n'est qu'un début. »

Philippe Bergeroo (Entraîneur du PSG)
« Ce soir le public du Parc a assisté à un match spectaculaire, avec beaucoup de buts. Nous avions décidé de prendre des risques offensivement. Je regrette simplement les cinq minutes où ils nous ont mis en difficulté et inscrit deux buts. Nous avions bien préparé ce match et les trente premières minutes m'ont beaucoup satisfait, surtout d'un point de vue collectif. Nous savons les efforts qu'il nous reste à faire pour progresser. L'équipe a un tempérament offensif, ce qui explique nos problèmes de replacement. »

Nicolas Anelka (Attaquant du PSG)
« Maintenant les choses sérieuses commencent. Des grands matches et des grandes équipes nous attendent. Nous sommes déjà qualifiés, contre Helsingborgs, il faudrait peut-être laisser jouer des jeunes, comme Fabrice Abriel ou Grégory Paisley, issus du centre de formation du PSG. Lorsque je marque, je vais saluer Auteuil, je m'éclate à Paris, et je retrouve toutes mes sensations. »

Laurent Robert (Attaquant du PSG)
« Ce soir je retiens la victoire. C'était vraiment très important pour nous. Ça a quand même été difficile surtout lorsqu'ils reviennent à 3-2. Mais nous n'avons rien lâché et nous avons su faire la différence en seconde période. Pour la deuxième phase, je n'ai pas d'attente particulière, maintenant il n'y plus que des grosses équipes qui nous attendent jusqu'à la finale. Cette Ligue des champions est vraiment l'un de mes objectifs depuis que je suis au PSG. »

Eric Rabesandratana (Défenseur et capitaine du PSG)
« Nous avions envie de régler le problème tout de suite, c'est pour ça que nous n'avons jamais baissé de rythme. Si ce désir d'aller de l'avant nous a coûté deux buts et quelques frayeurs, nous avons tout de même su réagir. Le but de Peter Luccin, juste avant la mi-temps est très important pour le reste du match. »

Lionel Letizi (Gardien du PSG)
« Nous sommes bien sûr satisfaits, même très satisfaits, mais maintenant il va falloir se reconcentrer sur le championnat et le match de dimanche contre Bordeaux. Nous ne nous attendions pas à un match si ouvert. Cette équipe n'a jamais pris plus d'un ou deux buts. A 3-0 nous nous sommes relâchés un peu, et nous avons payé cash nos erreurs. Ensuite nous réagissons et nous en marquons cinq. »

Jimmy Algérino (Défenseur du PSG)
« C'est le genre de match exceptionnel qui n'arrive que très rarement. Nous nous sommes piqués au jeu, d'autant plus qu'aucune des deux équipes n'a fermé le jeu. Ce soir, c'est le plus efficace qui a gagné. Quand c'est de l'attaque-défense, comme ce soir, on se laisse vite griser. Les deux buts que nous encaissons nous ont calmé. En seconde période, ils étaient peut-être plus fatigués que nous, et nous avons su en profiter. Ensuite, il fallait calmer le jeu, d'autres matches importants nous attendent maintenant. »

Niels Arne Eggen (Entraîneur de Rosenborg)
« Mes joueurs étaient très fatigués. Cependant, j'ai rarement vu mon équipe se faire autant dominer. Les trois-quarts de mes joueurs ont joué en dessous de leur valeur. Seul Christer George a relevé le niveau de l'équipe. Je tiens à féliciter le PSG pour son très bon match, ils nous ont obligé à faire des erreurs. Le résultat du Bayern contre Helsingborgs (0-0), ne nous arrange pas pour l'UEFA. Mais quand on prend autant de buts, on ne peut prétendre à rien. »